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J’entends parler de sécurité à propos de la voiture autonome, la semaine même où nous avions la journée « Autonomie » dans notre 4ème parcours Go-Opale. Ah tiens, oui…on oublierait presque que les questions de sécurité sont aussi présentes lorsqu’on parle de « collaborateurs autonomes »!

Une même promesse?

Ceux qui rêvent de voiture autonome (une voiture équipée d’un système de pilotage automatique qui lui permet de circuler sans intervention humaine dans des conditions de circulation réelle) nous promettent de réduire notre stress, une meilleure utilisation des ressources, de générer un trafic plus fluide via une meilleure communication entre les véhicules, et pour le conducteur, de pouvoir flâner à d’autres occupations. Dans l’entreprise, développer l’autonomie des collaborateurs permet le bien-être des collaborateurs (heureux de mettre leurs talents au service de l’objectif commun), la satisfaction du dirigeant qui se concentre sur ses zones à valeur ajoutée et au final la garantie d’une meilleure performance.

L’autonomie, on n’y est pas encore!

Là, je parle des voitures! 😉 Ce que nous connaissons aujourd’hui en terme de voitures, c’est de la semi-autonomie, quelques fonctionnalités d’assistance à la conduite, bien loin du niveau rêvé où plus aucune intervention humaine ne sera nécessaire.

Les conditions de l’autonomie…en toute sécurité

Certains pensent que cela prendra 10 ans, d’autres 30 ans, mais tous les constructeurs s’accordent sur les étapes indispensables à respecter si on veut arriver à un système sûr de voitures autonomes. Quels sont les éléments clés à réunir avant de mettre en place un système d’autonomie (voiture et collaborateur, même combat!).

  1. Une cartographie, des informations précises, disponibles et mises à jour de façon à savoir vers où nous nous dirigeons. Pour un collaborateur autonome, prendre les bonnes décisions dépend de la transparence des informations, de la clarté de la destination voulue par le dirigeant, et du fait que tous les autres collaborateurs disposent d’un bon niveau d’information.
  2. Une architecture système: des capteurs, des calculateurs, qui nous disent où la voiture se trouve précisément, et à 360°, dans quelles conditions nous évoluons. « Meten is weten » (« Mesurer, c’est Savoir »). Si je ne sais pas quel est l’impact de mon action, si je ne dispose pas d’indicateurs, si je ne m’intéresse pas à mon environnement (le mien, celui de l’entreprise), je ne peux pas continuer à emmener l’entreprise dans la bonne direction.
  3. Un système d’intelligence artificielle qui permet la planification, la décision, l’exécution des décisions en temps réel, et dans l’amélioration continue. Pour nos équipes, c’est l’intelligence collective qui remplacera l’algorithme. 😉 Les collaborateurs autonomes ont besoin d’outils pour prévoir, décider, communiquer et réaliser ensemble. Il ne suffit pas de mettre des gens ensemble pour qu’ils puissent collaborer, il faut leur faciliter les interactions avec des outils d’intelligence collective et de gouvernance partagée (réunions opérationnelles, de gouvernance, gestion des conflits,…)
  4. Un cadre législatif qui fixe des règles claires et des standards globaux. Dans l’entreprise, il s’agira de la vision, des objectifs communs, des valeurs, des règles, des processus partagés, qui apporteront le cadre de sécurité et commun, auquel se référer pour fonctionner ensemble. Car – nous l’avons encore expérimenté jeudi avec nos participants de la journée Go-Opale- l’autonomie, ce n’est pas de travailler tout seul dans son coin, mais bien de pouvoir mettre ses talents, et chercher les talents de ses co-équipiers, au service de l’objectif commun.

Les bugs

Il est assez clair et communément admis que ne pas respecter ces 4 points majeurs, ces 4 étapes nécessaires pour les voitures autonomes, mettrait à mal notre sécurité – individuelle et collective sur la route. Curieusement, lorsqu’il s’agit d’autonomie dans l’entreprise, cela parait beaucoup moins identifié que cela met à risque la performance de l’entreprise et le bien-être des collaborateurs. Combien de collaborateurs confondent indépendance et autonomie? Combien de dirigeants décrètent l’autonomie, livrent les collaborateurs à eux-mêmes, sans les accompagner, sans leur donner le cadre et les outils pour collaborer, pour communiquer, pour prendre les décisions? Faire le pari et comprendre les bénéfices de l’autonomie ne peut nous dispenser d’en voir les risques lorsque les étapes sont oubliées. C’est pour cette raison que les entreprises de notre parcours Go-Opale expérimentent les outils d’intelligence collective, en équipe et avec d’autres entreprises, pour résoudre leurs challenges. Une manière de respecter les étapes nécessaires, pour une mise en place de l’autonomie en toute sécurité.

L’humain, plus vite que la machine!

L’évolution vers les voitures autonomes est tout aussi inévitable que celle vers l’autonomie des collaborateurs dans nos entreprises: c’est ce que le monde de demain attend! Mais l’avantage de l’homme sur la machine c’est que l’humain dispose d’une « architecture système » avec des capteurs bien plus efficaces que ceux des voitures: nos 5 sens, notre intuition, nos émotions, notre communication. L’envie d’utiliser ces forces au service de projets porteurs de sens nous mènera très sûrement à des entreprises plus autonomes et performantes!

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